Le 1er septembre dernier, le Préfet a en effet pris a décision de suspendre le fonctionnement de cet automate pour lutter contre la présence de seringues usagées dans l'espace public, en particulier de la ville de Sevran.
Si la nuisance est réelle pour les riverains de l’hôpital Ballanger et de la ville de Sevran, penser que fermer des distributeurs de seringues serait la solution est une erreur : les usagers iront certes trouver le matériel d'injection ailleurs, mais ils reviendront là où ils peuvent se procurer la substance qu'ils consomment.
Pire, un certain nombre d'entre eux n'auront d'autre choix que de s'échanger des seringues usagées, et avec elles le risque de contaminations infectieuses notamment par le VIH et l’hépatite.
Cette décision préfectorale, aussi temporaire soit-elle, est un recul dans la politique de réduction des risques mises en oeuvre sur le département depuis des années.
Avec le Président du conseil départemental, nous avons interpelé le Préfet et les services de l'ARS pour infléchir cette décision.
Les distributeurs doivent être remis en service au plus vite.
De même, la mesure des besoins en matière de réduction des risques liés aux usages de drogues en Seine-Saint-Denis doit être prise rapidement et assortie de propositions concrètes et opérationnelles, comme vient de le faire l'ARS pour Paris afin de répondre à la problématique du crack.
Conscients que les usager.e.s de drogues franchissent les frontières administratives, la Seine-Saint-Denis et Paris travaillent de concert sur cette question et seront amenées prochainement à faire leurs propositions.
Pierre Laporte, vice-président délégué aux actions sociales, à la santé et à la prévention des conduites à risques