"Groupe communiste, citoyen, front de gauche, pour une transformation sociale et écologique".
Examen professionnel annuel, pour nous aussi c’est non !
Le Comité Technique Paritaire du 23 mars a donné son avis sur « la mise en place de l’examen professionnel annuel ». Notre groupe, comme plusieurs
syndicats, a voté contre cette nouvelle mesure.
Si nous ne contestons pas en bloc l’évaluation professionnelle (rebaptisée aujourd’hui examen professionnel), nous en rejetons les modalités de mise en œuvre
présentées lors du CTP.
La Loi n° 2007-148 du 2 février 2007 de modernisation de la fonction publique institue de façon progressive et expérimentale (dans un premier temps)
l’entretien professionnel afin d’ « apprécier la valeur professionnelle des fonctionnaires » (articles 58 et 59) et faire disparaître dès 2012 la notation
traditionnelle.
Avec la batterie d’indicateurs de gestion développés depuis 3 ans, les Plans Annuels de Performance,… cette nouvelle mesure, présentée par l’Exécutif départemental,
même si elle découle de la Loi, est une nouvelle étape dans la déclinaison et la généralisation d’un « New Public Management » pour diriger l’administration départementale.
Combien d’agents ont déjà le sentiment de passer davantage de temps à remplir des tableaux de bord qu’à mener leurs missions de service public ?
S’il est nécessaire d’améliorer le fonctionnement de notre administration, s’il est utile d’évaluer son action, cela ne peut pas être réalisé avec les outils et la
logique de la gestion privée.
Ainsi l’entretien professionnel est centré sur des objectifs individuels, déconnectés des orientations politiques. Il met de côté la notion de qualité de travail
permettant d'atteindre l’objectif premier de la fonction publique pour répondre aux besoins des usagers avec équité.
Enfin, l’entretien professionnel, en conditionnant à des résultats de performance la notation de l’agent aura pour première conséquence l’individualisation de la
rémunération et du régime indemnitaire, et favorisera l’accentuation de la gestion locale de la carrière. Il introduit donc la mise en concurrence des individus et par opposition la
destruction des collectifs de travail déjà bien secoués par les restructurations de Directions et de services.
Davantage qu’une question de méthode, c’est l’enjeu de la survie des services publics qui est posée au travers de la propagation en leur sein de la gestion
néolibérale et alors que la Droite au pouvoir pousse à leur asphyxie.
Au contraire de cette logique, pour produire une efficacité sociale réelle, proposer l'égalité effective des droits, le service public doit reposer sur une
dynamique collective, sur un pilotage par la coopération et sur l’association des citoyens à l’élaboration des politiques locales.
Bobigny, le 30 mars 2012
Josiane Bernard, Hervé Bramy, Pascal Beaudet, Belaïde Bedreddine, Gilles Garnier, Florence Haye, Jean-Jacques Karman, Pierre Laporte, Jean-Charles Nègre, Bally
Bagayoko, Jacqueline Rouillon, Abdel-Madjid Sadi, Azzedine Taïbi.
Groupe communiste et citoyen pour une alternative à gauche. Conseil Général de la Seine Saint Denis. Hôtel du Département – 93006 – Bobigny Cedex.
Courriel: groupe-communiste-cg93@wanadoo.fr
Blog: http://www.elusfrontdegauchecg93.fr