L'attitude du PCF à Grenoble suite

aux femmes et hommes de Gauche

Des communistes et des citoyens de

Grenoble et de l’Isère s’adressent à vous

Dans moins d’un mois, lors des élections municipales, chacun de nous est appelé à faire le choix d’une nouvelle équipe pour diriger la ville de Grenoble.

Au cours des deux derniers mandats, des forces de gauche (PS, PC, Verts, Alternatifs, GO, MRC, PRG,…) conduites par Michel Destot ont assumé ensemble la gestion de Grenoble. Même si nous n’approuvons pas la totalité du bilan de ces 13 dernières années, cette gestion se différencie très nettement de la politique menée antérieurement par Alain Carignon et les différents partis de la droite Grenobloise au pouvoir.

Soit la désunion, soit la compromission avec une partie de la droite au moment où toutes les forces politiques et sociales de gauche devraient se rassembler contre la politique de Sarkozy.

Sur les 59 candidats de la liste « Grenoble, l’avenir ensemble » initiée par Michel Destot, on compte certes 26 candidats du PS, 7 du PC, 2 du MRC, 1 du PRG, 1 des Verts (plus une dizaine de « personnalités »). Mais aussi, 9 candidats du MoDem dont son président départemental (Philippe Falcon de Longevialle) et 3 élus de l’opposition actuelle (Bernard Betto, maire-adjoint sous les deux mandatures d’Alain Carignon, Jacques Thiar et Ariane Simiand) soit 20 % du total.

Les résultats de la dernière élection présidentielle (58 % en faveur de Ségolène Royal) signifiaient l’existence d’une majorité de gauche à Grenoble. Le choix de Michel Destot de s’allier avec la droite est donc un choix délibéré : rejeter une partie de la gauche grenobloise et mener à l’évidence une recomposition politique à droite. Il tente ce que Nicolas Sarkozy a réussi au plan national : le débauchage du camp opposé qui permet à son gouvernement de mener la politique désastreuse que l’on connaît.

Comme vous, de nombreux citoyens attachés aux valeurs de gauche, ont manifesté leur émotion, interrogations, colères ou écœurement en découvrant cette liste hétérogène, contre nature, ne pouvant que favoriser la perte de tout repère.

OUI et encore plus maintenant, la GAUCHE et la DROITE, ce n’est pas pareil !

Cette dernière année nous a appris que des citoyens se réclamant de la gauche peuvent faire une politique de droite et se mettre au service de la politique de Sarkorzy. Le contraire n’est pas vrai : nous sommes convaincus que des hommes de droite ne peuvent pas faire demain une politique de gauche, ni à Grenoble, ni ailleurs.

Le choix fait par le PCF de Grenoble de s’engager sur cette liste ouverte à la droite, est en contradiction avec sa résolution nationale « Voter pour des élus communistes aux élections politiques est la garantie qu’il n’y aura aucun compromis avec la droite ».De même avec sa déclaration publique faite à Grenoble le 18 janvier 2008 : « La présence du MoDem sur la liste hypothéquerait la poursuite d’une politique locale vraiment de gauche, on ne peut mener une politique de gauche avec des élus de droite, et le MoDem est un parti de droite ». Pourquoi un tel revirement ?

De nombreux militants, des électeurs communistes de Grenoble et de l’Isère, des citoyens, désapprouvent ce choix désastreux. Ils refusent de cautionner une telle liste.

Si cette décision politique concerne les habitants, salariés et chômeurs de la ville de Grenoble, son coté inédit et surprenant a des retentissements dans tout le département et, par son exemplarité, vraisemblablement dans toute la France.

C’est la raison pour laquelle nous adressons cette lettre ouverte aux électeurs de Grenoble pour lesquels les valeurs de gauche ont toujours un sens et doivent se traduire dans les actes.