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Le blog de Pierre Laporte

Blog politique d'informations et d'échanges d'un élu conseiller départemental et maire-adjoint de Tremblay en France en Seine St Denis. Blog basé sur la démocratie participative. Chantier ouvert sur l'avenir de la Gauche.

M Macron, ce "pognon de dingue" est vital pour de nombreux séquano-dyonisien.ne.s !

Publié le 20 Juin 2018 par Pierre Laporte

M Macron, ce "pognon de dingue" est vital pour de nombreux séquano-dyonisien.ne.s !
Après avoir cassé les droits des salariés, le Président Macron s’en prend aux pauvres et aux exclus: « on met un pognon de dingue dans les minima sociaux », déclare-t-il.
 
C’est d’ailleurs pour cela que le premier ministre a demandé à Agnès Buzyn, ministre des Solidarités, de réduire les aides sociales et de réaliser un plan d’économie de 7 milliards d’euros sur 2 ans.
 
7 milliards d’euros, c’est ce qui a été offert aux plus riches grâce à la suppression de l’ISF ; la fin de l'Exit Tax sur le capital ; la fin de la taxe à 3% sur les dividendes ; la Baisse de l’Impôt sur sociétés. Auxquels il faut ajouter le CICE, qui rappelons-le, n’a pas créé d’emplois et coûte à l'Etat 21 milliards € de manque à gagner, le Crédit Impôt recherche, les niches fiscales multiples, …
Pour financer ce qu’il faut bien appeler l’assistanat des riches, M. Macron évoque l’absence d’efficacité des aides sociales pour sortir les gens de la pauvreté.
 
Rappelons-lui quelques chiffres qu'il semble méconnaître.

- les minima sociaux proprement dits, (le RSA, le minimum vieillesse, l’allocation spécifique de solidarité, l’allocation pour adulte handicapé, l’allocation veuvage) bénéficient à 11 % des Français.es. Ces aides représentent une dépense d'environ 25 milliards d’euros par an, soit environ 1 % du PIB !

- 36 % des personnes qui pourraient bénéficier de ces aides ne les demandent pas.

- Sans ces aides, les inégalités en France seraient encore plus aggravées.

En effet, ce ne sont pas les 1 % les plus riches qui « ruissellent », mais bien au contraire les aides sociales et le système de redistribution qui contribuent pour les deux tiers selon l'INSEE à réduction des écarts de richesse !

- une part de ces aides ne coûtent rien à l’État puisque celui-ci ne compense plus aux Départements plus qu' un quart à un tiers du montant des prestations que ces derniers versent. Ce sont donc majoritairement les séquano-dyonisien.ne.s qui paient leurs dépenses de solidarité !

 

En Seine-Saint-Denis où 28 % de la population (15,4 % en Île-de-France) vivent sous le seuil de pauvreté, les transferts sociaux réduisent de moitié les inégalités de revenus. L’effet redistributif des aides sociales permet à 100 000 séquano-dionysiens d’éviter la pauvreté.

 

Dans un département abandonné par l’État, comme le souligne le récent rapport parlementaire des députés F. Cornut-Gentille et R Kokouendo, les propos de M. Macron font donc froid dans le dos !

 

Nous refusons de voir les plus faibles servir une fois de plus de boucs émissaires et être pointés du doigt pour faire oublier le hold-up organisé de la fraude fiscale qui représente un manque à gagner pour les finances publiques de plus de 70 milliards d’euros par an, mais sert les intérêts d’un tout petit nombre, décidément bien défendu par le sommet de l’Etat.
 

Que M. Macron ait plus de courage que ses prédécesseurs et qu'il éponge la dette de plusieurs milliards que l’État doit au Département de Seine-Saint-Denis.

Il pourra constater les effets bénéfiques de ces aides sur le quotidien d'une partie de la population.

 

Qu'il recrée des emplois aidés pour soutenir le secteur de l'insertion, qu'il soutienne la création d'activités et d'emplois, qu'il redonne des crédits à la formation professionnelle et il verra combien sont nombreux celles et ceux qui re vivront grâce à l'accès à l'emploi !

 

Bobigny, le 19 juin 2018

Silvia Capanema, Pierre Laporte & Azzedine Taïbi, conseillers départementaux

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