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Le blog de Pierre Laporte

Blog politique d'informations et d'échanges d'un élu conseiller départemental et maire-adjoint de Tremblay en France en Seine St Denis. Blog basé sur la démocratie participative. Chantier ouvert sur l'avenir de la Gauche.

Les politiques d'austérité ruinent les Etats.

Publié le 26 Mai 2015 par Pierre Laporte

Ce n'est pourtant pas un journal étiqueté gauche radical, ni même gauche qui le dit et s'en inquiète, mais le quotidien de l'information boursière, économique et financière : les politiques d'austérité sont comme les saignées et cures des médecins de Molière, elles aggravent les maux qu'elles prétendent soigner ... et finissent par tuer le malade.

Déjà, durant l'été dernier, un éditorialiste du Financial Times dressait le même constat.

Mais rien, à faire, les dirigeants européens, et à leur suite, le gouvernement français, gardent ce mauvais cap, alimentent un cercle vicieux délétère, qui, comme le prouve La Tribune peut se résumer de la façon suivante : réduire les déficits augmentent les déficits publics qu'il faut donc réduire ...

Pendant ce temps là, les investissements reculent, les entreprises ne recrutent plus (quand elles ne licencient pas), Pôle Emploi maquille son fiasco total par le contrôle de demandeurs d'emploi, ...

Pendant ce temps, l'argent public est capté par de multiples moyens par la sphère privée : CICE, exonérations, PPP, ... et les services publics de première nécessité sont mis en danger

Les pays qui ont appliqué l'austérité ont vu leurs dettes publiques exploser

Copyright Reuters (Crédits : (c) Copyright Thomson Reuters 2011. Check for restrictions at: http://about.reuters.com/fulllegal.asp) Romain Renier | 23/07/2013, 14:00

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Réduire les dettes publiques des pays de la zone euro, en particulier de ceux en difficulté. C'était l'objectif affiché des dirigeants européens, Allemagne en tête, et de la troïka pour les faire revenir sur le chemin de la croissance. Le moyen ? Réduire les budgets nationaux. C'est sur ce modèle qu'a vécu la zone euro ces cinq dernières années. Avant que çà et là, les avis commencent à changer.

Les pays sous programme payent l'addition

Les données publiées par l'institut européen des statistiques Eurostat lundi soir sont éloquentes en ce qui concerne l'échec de la gestion de la crise des dettes européennes. Elles montrent en effet que les pays qui ont appliqué les mesures de restrictions budgétaires les plus drastiques ont vu leurs dettes publiques augmenter de manière très importante. En Grèce, elle a explosé, pour passer de 136% du PIB au premier trimestre 2012 après le haircut, à 160% du PIB aujourd'hui, son niveau d'avant restructuration. En Espagne, elle est passée de 73% à 88% du PIB sur la même période. Et au Portugal, de 112% à 127% du PIB en un an.

L'Irlande, érigée en exemple par les tenants des coupes budgétaires, ne fait pas mieux. Sa dette publique atteint désormais 125% du PIB alors qu'elle ne représentait "que" 106% de la richesse nationale un an plus tôt. Quant à l'Italie, qui vient de sortir de la procédure de surveillance pour déficit excessif pour avoir rempli ses objectifs, elle n'est pas non plus en reste, même si la progression est moins spectaculaire. En un an, sa dette publique est passée de 123% à 130% du PIB.

Variation des dettes publiques de la Grèce, du Portugal, de l'Irlande et de l'Espagne de 2012 à 2013 (exprimées en pourcentage de PIB)


(Chiffres Eurostat / Graphique LaTribune.fr)

Le modèle du tout austérité s'effrite

La première remise en cause de ce modèle était intervenue en décembre lorsque le FMI, l'un des artisans de la cure d'austérité dans le sud de la zone euro, avait reconnu avoir mal évalué l'impact de l'austérité sur la croissance. De fait, les restrictions budgétaires ont pesé plus que prévu sur les économies sous programme. Ensuite, l'institution de Washington avait fait son mea culpa a minima sur la gestion de la crise grecque. Selon elle, la dette du pays aurait due être restructurée bien plus tôt et de manière plus importante. Elle en a par ailleurs profité pour égratigner le dogmatise européen sur la question. Depuis, le G20 soutient un discours "pour la croissance", qui doit être prioritaire sur l'assainissement budgétaire.

Dette publique par Etat membre pour le premier trimestre 2013 (exprimé en pourcentage de PIB)


(Chiffres Eurostat / Graphique LaTribune.fr)

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