Discours d’Amiens :
Chers amis, chers camarades
Nous sommes nombreux à travers toute la France, nous sommes nombreux comme nous en rêvions parfois lorsque les porte parole du capitalisme nous disait qu’il était notre seul horizon.
Nous en rêvions quand peu de temps après la victoire de 81, on nous expliquait que ce qui faisait marcher la France c’était les gagneurs. Bernard Tapie en était le Héros et Berlusconi créait une chaîne de TV avant de prendre le pouvoir en Italie en s’alliant à l’extrême droite.
Nous en rêvions lorsqu’après avoir manifesté sans relâche pour les retraites on entendait les commentaires des médias qui nous disaient que le gouvernement ne céderait pas et que de toute façon c’était ce qui se faisait partout en Europe.
L’Europe mais quelle Europe, au service de l’humain ou de la finance ? L’Europe du traité constitutionnel que la France a refusé par un référendum, oui nous avons gagné et pas sur des bases nationalistes mais sur un internationalisme des peuples et non des financiers. Ce vote qu’ils nous ont volé lâchement. Quelle est cette Europe qui a peur des peuples ?
Il ne pouvait y avoir d’exception française, il fallait travailler toujours plus et plus longtemps même si les salariés étaient rejetés des entreprises dès 55 ans.
D’ailleurs Daniel Cohn Bendit l’a dit ils n’ont pas besoin de gagner trop les retraités car ils n’ont plus d’enfants à élever.
Et votre retraite elle sera confortable Monsieur Cohn Bendit ? Savez-vous combien de retraités en France vivent au dessous du seuil de pauvreté plus d’1,3 millions soit 10% des retraités. Le montant moyen des retraites en 2009, chiffres Insee, est de 1200 Euros bruts. La réforme des retraites a été pour eux le moyen de faire baisser le montant moyen des retraites et les femmes gagnent en moyenne 38% de moins que les hommes.
Monsieur Hollande que proposez- vous pour répondre à cette situation ? Continuer avec l’allongement de la durée des cotisations ?
Notre Révolution citoyenne est caricaturée, nous serions un rassemblement de mécontents, nostalgiques d’un passé révolu. Oui c’est vrai nous nous réclamons de la Révolution Française, de la commune, des luttes ouvrières et de la charte d’Amiens qui définissait le syndicalisme révolutionnaire en 1906, de 1936, de