22 octobre, à Montreuil. Une journée qui se voulait ordinaire et qui débute et se poursuit par 2 expulsions. La seconde expulsion concerne des familles de la Noue.
Femmes, hommes, enfants, une vingtaine sur le trottoir (voir le communiqué du DAL du 22 octobre).
Nous étions avec Vincent Gay, Juliette Prados, Belaïde Beddredine, Alexie Lorca, Frédéric Molossi. Les 3 élus de la majorité municipale ont mis du temps à se
bouger, vers 20 h 30, ils ont débarqué pour finalement faire ouvrir le gymnase Joliot Curie à 23 h.
Avec des habitants venus en soutien, nous y avons donc emmené les familles, car dans ces péripéties, le presbytère devait ouvrir ses portes à ces malheureux, et
finalement ne l'a pas fait. Et Dieu dans tout cela, j'aurais envie de dire, qu'il aille au diable ... tant la porte du seigneur est restée impénétrable ce soir !
Les familles sont donc dans ce gymnase où quelques matelas ont été apportés par des habitants, parce que la municipalité n'a pas cru bon de leur assurer quelque
aide pour passer la nuit.
Tous doivent déguerpir du gymnase ce matin pour 8 H, en "laissant tout propre", bien comme il faut ... on croit rêver !
A 9h15 ce matin, les expulsés étaient toujours dans le gymnase, n'avaient toujours pas de nouvelles de la Mairie ou d'une autre autorité. Selon, les RG, présents sur les lieux, chacun se renvoie la responsabilité. Elle est belle la solidarité PS-EELV ...
Inutile de vous dire que je suis très en colère contre cette société qui laisse des enfants sans toit, des parents démunis et fragilisés, des institutions, et
particulièrement l'institution municipale, incapables de ou ne voulant pas, répondre à l'urgence de situation.
Les expulsions étant interdites à partir du 1er novembre, il est à craindre qu'à Montreuil, comme dans d'autres villes, elles se multiplient dans les jours à venir.
Il nous faut être nombreux sur le terrain pour apporter un soutien, des conseils à ces familles, de cette fraternité et de cette chaleur dont sont dépourvus de plus en plus de politiques ...
Il nous faut aussi reprendre, dans les idées et sur le terrain, le combat juste, légitime d'un droit à la ville pour tous !