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Le blog de Pierre Laporte

Blog politique d'informations et d'échanges d'un élu conseiller départemental et maire-adjoint de Tremblay en France en Seine St Denis. Blog basé sur la démocratie participative. Chantier ouvert sur l'avenir de la Gauche.

Francine Bavay menacée en tant que "faucheur volontaire "

Publié le 30 Janvier 2008 par pierre laporte in du local au global

Communiqué de la Coordination des Collectifs anti-libéraux
 
 
 

Notre camarade Francine Bavay, vice-présidente (Verte) de la Région Ile-de-France, est convoquée pour un prélèvement d'ADN avec d’autres « faucheurs volontaires » de maïs transgénique.

Entre les bons sentiments du « Grenelle de l’environnement » et les intérêts des trusts agro-alimentaires, cet indigne épisode montre que la justice de l’Etat sarkozyste entend contrôler et intimider les militant(e)s du mouvement social en les répertoriant sur le fichier national automatisé des empreintes génétiques.

Cette convocation intervient après l'activation de la clause de sauvegarde contre la dissémination des OGM, clause donnant raison à ceux qui ont  éveillé les consciences sur un risque désormais reconnu par l'autorité publique.

Nous exigeons que la procédure de prélèvement d’ADN soit immédiatement interrompue à l'encontre de l'ensemble des faucheurs, parmi lesquels notre camarade Alter Ekolo, Francine Bavay.

 
La Coordination des Collectifs anti-libéraux
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N
bonjour pierre <br /> sur les nouvelles luttes sociales et le dépassement de la forme parti ,lire cet article de libé du 1 fevrier 2008<br /> <br /> SDF, OGM, reconduites aux frontières… paroles des hérauts de ces nouvelles luttes, qui ne se prétendent pas pour autant héritiers de Mai.<br /> CHRISTOPHE ALIX, CATHERINE COROLLER, PIERRE DEMOUX et CHRISTIAN LOSSON <br /> QUOTIDIEN : vendredi 1 février 2008<br /> 28 réactions <br /> Ils se griment en clowns pour rire aux nez des puissants du G8. Ils tissent leur toile de contre-infos sur le fil du hacktivisme. Ils grimpent sur le toit du Medef pour s’élever contre le détricotage de la culture. Ils multiplient les happenings anti-conso pour railler la société du spectacle du «gagnez plus pour acheter plus». Ils raillent la Françafrique pour mieux esquisser les contours d’une relation Nord-Sud égalitaire. Ils ? Nouveaux contestataires, néo-désobéisseurs, défricheurs d’un altermonde. Frondeurs. Révoltés. Lucides. Passeurs d’idées d’un collectif à l’autre, de réseaux mouvants à des stratégies éphémères, de logiques impressionnistes à des luttes avant-gardistes. Ils ont le souffle des héritiers de 68 sans s’en revendiquer. Exemples…<br /> <br /> <br /> Sur le même sujet <br /> 1998, le retour de flamme <br /> 20 ans en 68 : études, bars et cinoche <br /> Sur le papier, l’image… <br /> EDITORIAL Une révolte d’avenir <br /> Oui, Mai ! <br /> <br /> <br /> Travail<br /> <br /> «Plus ancrés dans le réel»<br /> <br /> Cathy, Génération précaire <br /> <br /> «On a des affinités collectives avec 68. Mais il y a plus de souplesse dans nos collectifs, plus de fluidité, plus de dérision aussi. On est moins utopistes, moins idéalistes, moins dupes, plus ancrés dans le réel. On sait que la résistance ne passe pas par les partis politiques ou les syndicats. Mais on est tout aussi radical et subversif que la génération 68. Parler des stagiaires dans la société, c’est s’interroger sur l’utilisation du servage dans notre système, qui dévore une main d’œuvre docile, sans droits, sans parole, sans visage. C’est refuser d’être un fantôme. On n’invente rien, on emprunte à d’autres formes de résistances, comme le théâtre de rue, l’anarchisme écolo des Anglais de Reclaim the Streets. Surtout, on croise nos idées avec d’autres. On se coltine les CRS lors des flash mobs, ces rassemblements éclairs dans des lieux symboliques, sans lancer de pavé, avec le sourire. On a lancé Jeudi noir sur les occupations festives de logement vide. On initie Germinal, un collectif écolo qui consiste à planter des graines dans les murs des villes. On a conscience de l’impuissance, mais on le fait quand même. J’ai 34 ans et je me dis que c’est ça ou mettre une ceinture d’explosif et se faire sauter par rapport à la violence que renvoie la société actuelle.»<br /> <br /> INTERNET<br /> <br /> «Le pouvoir à tous»<br /> <br /> Frédéric Couchet, Association pour la promotion et la recherche en informatique libre <br /> <br /> «Mai 68 entendait mettre l’imagination au pouvoir. Comme le mouvement du libre dans l’informatique et, plus généralement, le contrôle du savoir. Contre une économie de la rente et du monopole qui fige l’innovation, le logiciel libre pour lequel nous militons à l’April (Association pour la promotion et la recherche en informatique libre) entend libérer le savoir et abolir les barrières technologiques et juridiques dans lesquelles certains essaient de le cantonner. La barrière entre producteur et consommateur disparaît, puisque chacun dispose du logiciel mais aussi de sa recette de fabrication, avec la possibilité d’y apporter sa touche personnelle.<br /> <br /> Dans l’open source, le pouvoir appartient à tous, et plus seulement à quelques-uns. Le logiciel libre démocratise le savoir en évitant son appropriation exclusive par des multinationales. Le monde du libre induit aussi un changement culturel très profond dans la manière de travailler. A un modèle hiérarchique et fermé opérant en vase clos, le logiciel libre substitue un modèle communautaire, fondé sur la coopération et le partage. Ce n’est pas un hasard si le boom du logiciel libre est allé de pair avec la démocratisation d’Internet. La fantastique croissance de ce réseau mondial a permis une diffusion archi-simplifiée du savoir. On le voit avec un site comme l’encyclopédie libre Wikipedia, qui a permis à des gens issus de la planète entière de travailler ensemble. C’est l’utopie soixante-huitarde du libre devenue en partie une réalité.»<br /> <br /> Immigration<br /> <br /> «En rupture avec les partis»<br /> <br /> Frédéric Touchard, RESF <br /> <br /> «Je n’ai pas l’âme d’un militant. Très jeune, j’ai senti que jamais je ne serais encarté. Vers 20 ans, j’ai participé à des manifestations contre la centrale nucléaire de Creys-Malville, pour le Larzac. C’est à peu près tout. Comme documentariste, à 46 ans, j’ai fait un film sur ma fille et ses rapports avec une famille guinéenne. Un autre sur Sangatte après la fermeture. Mes films ne sont pas réellement militants. J’essaie de faire réfléchir les gens plutôt que de donner mon point de vue. <br /> <br /> Quand le gouvernement a commencé à mettre des enfants en centre de rétention, je me suis dit qu’on touchait là à quelque chose de primordial. Après ça, il n’y a plus de limites. Rapidement, on m’a demandé de parrainer une famille. C’était une Ivoirienne, seule avec deux enfants. Assez miraculeusement, elle a obtenu ses papiers. Depuis septembre, j’en parraine une autre. Des Guinéens. Bien sûr, c’est un engagement a minima. Des amis parlent d’"engagement de mère de famille apolitique". RESF n’engendrera pas la révolution. On ne propose pas de projet de société global, on se bat sur des objectifs précis. C’est typique de ces nouveaux engagements, très segmentés. Comme en mai 1968, on est en rupture avec le système des partis.»<br /> <br /> développement<br /> <br /> «On construit par le bas»<br /> <br /> Gus Massiah, Centre de recherche et d’informations pour le développement <br /> <br /> «Comme association de solidarité internationale, le Centre de recherche et d’informations pour le développement est une petite poussière dans un mouvement altermondialiste, qui prolonge et renouvelle Mai 1968. Car on intègre et on tente de faire évoluer trois dimensions. Les luttes sociales et ouvrières contre les discriminations et les inégalités ; le mouvement de la décolonisation pour l’émancipation des peuples ; la quête pour la démocratie, les libertés et l’égalité. Et même l’environnement, que 68 avait pressenti. La nouveauté, c’est qu’on tente de tisser un maillage avec des mouvements issus du Sud. En refusant le caritatif, la subordination et la domination. On porte un bouleversement radical parce qu’on travaille différemment. Dans l’espace : local, national, international. On ne peut pas parler migrations, dette, pauvreté, agriculture, transports ou villes, corruption, sans penser via ses trois dimensions. Dans le temps : il y a urgence, comme en 68, peut-être plus, mais ce n’est pas l’humanitaire qui s’attaquera aux causes structurelles du mal-développement. On est aussi impatients, aussi exigeants qu’en 68. Mais on veut proposer des alternatives crédibles, et on pense que c’est possible. Et que ce n’est pas en régulant, seul, le marché mondial des capitaux que l’on aura un accès aux droits pour tous. Avec les autres ONG de solidarité internationales, on construit, par le bas, un mouvement profond, pas de surface. On agglutine, on agglomère, on agite les idées et les actions concrètes.»<br /> <br /> ECONOMIE<br /> <br /> «Nous donner des limites»<br /> <br /> Paul Ariès, objecteur de croissance <br /> <br /> «Nicolas Sarkozy clame sa haine de 68, jugé responsable de l’effondrement des valeurs et des institutions. Mais y aurait-il encore un sens particulier pour les souffleurs de révolte que nous sommes à s’en prétendre les héritiers ? Mai 68 ne parle plus à mes étudiants : du moins pas davantage que 1936, 1848 ou 1793, pas plus que le MLF. Nous sommes davantage les petits enfants de 68 que ses héritiers puisque nous devons nous mettre sur la pointe des pieds pour tenter de nous hisser à la hauteur de la critique soixante-huitarde du productivisme. Comme si la société née depuis 68 était devenue sourde à la critique de toute cette génération. Comme si nous pouvions nous complaire à n’être plus que des forçats du travail et de la consommation.<br /> <br /> D’autres slogans soixante-huitards auraient aujourd’hui plus de difficultés à convaincre ou même à nous faire rêver. A la certitude de pouvoir changer la vie (sous les pavés, la plage) a succédé l’angoisse de la génération à 1 000 euros de ne même plus parvenir à se faire son trou (sur les pavés, les SDF)… A l’idéal d’une jouissance sans entraves a succédé la dure réalité qui nous rappelle ce qu’il advient si nous nous prenons pour des dieux, si nous perdons la capacité à nous donner des limites (conduites à risque, toxicomanie, réchauffement planétaire, épuisement des ressources, etc.). Mais n’est-ce pas parce que nous sommes des enfants rebelles à ce 68 que nous sommes justement ses héritiers ?»<br /> <br /> Environnement<br /> <br /> «On détricote le système»<br /> <br /> Thierry Baffou, faucheur volontaire <br /> <br /> «Etre dans la filiation de 68, c’est être en rupture par rapport au modèle dominant, aux conventions. C’est être en résistance et se battre pour les générations futures, pour laisser à nos enfants une autre planète que celle qu’on nous vend aujourd’hui. Depuis dix ans, on est passés par toutes les étapes de la désobéissance civile sur les OGM, une lutte désintéressée, collective, à visage découvert, dans lesquelles on assume nos actions non-violentes. Recours juridiques, pétitions, manifs, fauchages, grèves de la faim : notre révolte tient du cas d’école. On peut nous traiter d’obscurantistes en lutte contre le "progrès" scientifique, mais toute science n’est pas forcément signe de progrès. Oui aux essais confinés, non à la culture en pleins champs. Vive le principe de précaution qui, si on l’avait suivi, n’aurait pas engendré des scandales comme le sang contaminé ou l’amiante. On a un avis éclairé, sans être persuadés de détenir la vérité : on n’a rien d’illuminés, on est déterminés. A travers la lutte contre l’agriculture génétiquement modifiée, on enfonce un coin dans la mondialisation qui privatise les biens publics mondiaux, dans le brevetage du vivant qui confisque la biodiversité. On détricote le système. Etre faucheur, c’est dire qu’on ne veut pas la mainmise des multinationales, c’est dénoncer la privatisation de la planète et la culture du profit pour le bénéfice de lobbies.»<br /> <br /> LOGEMENT<br /> <br /> «Un terreau de révolte»<br /> <br /> Augustin Legrand, Don Quichotte <br /> <br /> «Les héritiers de 68 ? Dans le cas des Don Quichotte, notre action est différente. On part de quelque chose de très précis, le logement, avec une démarche légaliste : on dénonce la violation d’un droit fondamental, inscrit dans la Constitution, mais violé depuis quarante ans. Je ne connais pas très bien les événements de Mai 68, mais ce qui m’étonne, c’est le flou sur l’héritage de cette lutte, la dichotomie entre les souvenirs, l’image "grand public" et la réalité des acquis sociaux et politiques. Le militantisme des femmes, par exemple, est passé sous silence. Il y a une méconnaissance, un prisme entre la réalité et ce qu’on a voulu retenir, qui permet aujourd’hui à des hommes politiques de faire des raccourcis, de mettre en avant l’image de hippies dans la rue plutôt que de parler des avancées sociales.<br /> <br /> Aujourd’hui, la victoire des luttes est liée à la fragmentation de ce que l’on exprime. Il faut être très légitime, militer contre des choses précises, pour ensuite tirer la ficelle et parler d’autres problèmes : les banlieues, les handicapés, l’environnement… Il existe un terreau fertile pour une révolte : les gens sont hyper mal, il règne un cynisme incroyable, on chie sur les droits de l’homme, mais je sens une démobilisation. Au canal Saint-Martin, on était 300 à se battre alors que 4 à 5 millions de personnes sont touchées par le mal-logement.»<br /> <br /> Famille<br /> <br /> «Désirs subversifs»<br /> <br /> Martine Gross, Association des parents gays et lesbiens <br /> <br /> «Le mouvement homosexuel se situe dans le prolongement de Mai 68, avec sa remise en cause globale des institutions de la société, donc de la famille : "L’homosexuel n’aura pas de patrie tant que ne seront pas abolies la cellule familiale ni la société patriarcale", disait-on à l’époque. «Familles, je vous hais, foyers clos, portes refermées, possessions jalouses du bonheur», avait écrit André Gide.<br /> <br /> On est loin des revendications homoparentales de l’APGL (Association des parents gays et lesbiens). Les thèses subversives "révolutionnaires" ont peu à peu laissé la place à une tendance "réformiste" de lutte contre les discriminations. Et en l’espace d’une vingtaine d’années, les mentalités ont évolué. Elles touchent les homosexuels eux-mêmes, qui ne ressentent plus de honte ni la nécessité de se cacher et de renoncer à fonder une famille.<br /> <br /> Le modèle traditionnel de la famille n’est plus l’unique modèle : divorce par consentement mutuel, familles recomposées, adoption et progrès des techniques de procréation médicalement assistée (PMA) ont multiplié les types de familles. Et aujourd’hui, c’est l’enfant qui fait la famille plutôt que le mariage. L’enfant est plus que jamais l’avenir de l’individu. Il n’y avait pas de raison que les homosexuels échappent au désir d’enfant. Techniques de PMA, adoption ou filiation reliant un enfant à des parents de même sexe, on peut parler de désirs subversifs. Révolutionnaires ?»