« En 2005, vous étiez 67% à voter contre la constitution européenne à Tremblay-en-France. Pour le nouveau traité européen, il faut redonner la parole au
peuple ! »
Le 29 mai 2005, le peuple français rejetait le « Traité établissant une constitution pour l’Europe », à une très large majorité. A Tremblay, vous étiez plus de 67 % contre ce traité.
Rebaptisé « traité modificatif », un nouveau traité européen, très semblable au précédent, risque d’être imposé par le Président, sans consultation nationale. En 2005, le peuple s’est exprimé
souverainement. Lui seul peut confirmer ou défaire ce qu’il a fait. C’est un déni démocratique qu’organise le chef de l’Etat.
Pour contourner le référendum, le Président convoque, le 4 février à Versailles, le Congrès des députés et sénateurs afin de modifier la Constitution, préalablement à l’adoption du traité par le
Parlement. Le Président de la République doit obtenir au Congrès une majorité de 3/5 des parlementaires présents. Sinon, le référendum s’imposera.
En décidant de boycotter le Congrès, la direction du Parti Socialiste ne respecte pas les promesses de campagne de sa candidate et son programme qui comprenait le retour devant le peuple pour
tout nouveau traité européen. Par ce boycott, la direction du PS donne carte blanche à Nicolas Sarkozy.
Comme 103 députés et sénateurs, communistes, socialistes, verts, je demande à la direction du Parti Socialiste une attitude claire et cohérente. Comme le déclare le sénateur socialiste Jean-Luc
Mélanchon, « c’est seulement le boycott et les votes socialistes complices qui garantissent à Sarkozy de pouvoir faire passer la réforme de la Constitution française qui rend possible ensuite la
ratification du traité par la voie parlementaire simple ».
Que l’on ait été pour ou contre le traité constitutionnel de 2005, que l’on ait changé d’avis est dans l’ordre naturel des choses. Chacun et chacune, quelle que soit sa prise de position en
faveur ou contre le texte, doit soutenir la proposition d’une nouvelle consultation. Qu’il soit bien clair ici que le choix d’un nouveau référendum est avant tout une question fondamentale de
démocratie.
François ASENSI,
Député de Tremblay-en-France